Lev Vygotski : pédagogue et penseur de notre temps

    Auteur :  Gérard Vergnaud, directeur de rechercher au CNRS, il a principalement travaillé sur l’apprentissage et l’enseignement en Mathématiques, mais il a dirigé plusieurs thèses sur d’autres sujets. Dans ses travaux, il s’inspire beaucoup de Piaget et de Vygotski. Cet ouvrage porte essentiellement sur les recherches de ce dernier.

Vygotski est un psychologue russe surtout connu pour ses recherches en psychologie du développement. Dans ses travaux, il accorde une place importante à l’environnement social et culturel dans le développement cognitif des enfants. Il est l'auteur du socioconstructivisme ou de la théorie historico-culturelle du psychisme.

1- Il élabore une théorie de fonctions psychiques supérieures qui serait une transformation des fonctions élémentaires par l’usage des outils culturels. Il dit que les concepts scientifiques (fonctions psychique supérieurs) influent constamment sur les concepts quotidiens (fonctions élémentaires) et provoqueraient du coup des modifications de ces derniers. Ce qui entraîneraient aussi une certaine réorganisation entre les fonctions.  Ce rapport devient de plus en plus conscient et volontaire. Au cours de ce développement se produit ce qu’il appelle l’intellectualisation des fonctions psychiques.

2- il fait le lien entre le développement et l’apprentissage.  Selon les maturationnistes le développement précède l’apprentissage, Vygotski lui considère qu’il existe bien une relation entre un niveau de développement (une base psychique générale) et la capacité potentielle de développement. D’où la notion de Zone proximale de Développement qu’il définit comme « ce que l’enfant sait faire avec l’aide d’autrui qu’il ne sait faire tout seul ».  Vygotski pense qu’un enfant peut réaliser des problèmes difficiles s’il est bien guidé par une personne compétence au cours de leur collaboration.

Ce qu’il faut retenir de cette théorie de Vygotski :

Les transmissions ne sont pas que d’ordre héréditaires mais aussi culturelles. L’intelligence se développe grâce à des outils culturels que l’enfant trouve dans son environnement. Il cite le langage comme outil fondamental. Les activités pratiques sont intériorisées en activités mentales plus complexes grâce à des mots. Grâce au langage, l’enfant est capable de faire une construction plus fine que celle qu’il aurait fait par lui-même. L’éducateur a bien sa place dans l’apprentissage, et devrait privilégier des situations d’échanges avec les élèves.